Leadership des femmes et gouvernance locale inclusive à Kara au Togo

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Grâce à l’appui financier de XOESE, Le Fonds pour les Femmes Francophones, le Réseau des Associations et ONG des Femmes en Action pour le Développement (RAFAD) a réalisé ce projet dans la région de Kara au nord du Togo.

Sa mise en oeuvre leur a permis de réaliser les changements positifs suivant:

  1. Prise de conscience par femmes de leur faible implication dans les affaires publiques. Ceci a été perceptible à travers leurs réactions, les échanges et leurs plans d’actions pour la poursuite des activités ;
  2. Au début de la formation certaines femmes étaient timides, elles avaient peur et même hésitaient de prendre la parole. Mais avec le développement des modules et les exercices de simulation, elles étaient plus détendues et prenaient librement la parole pour s’exprimer. Celles qui avaient participé au premier atelier l’étaient davantage et encourageaient les autres à s’exprimer ;
  3. les sensibilisations ont permis aux participantes d’échanger activement sur la situation de la femme et de faire ressortir les difficultés qu’elles rencontrent quotidiennement dans leurs associations et dans leurs communautés.
  4. les femmes sollicitent l’appui du Réseau lors de leurs activités (réunions, causeries, … le projet a permis de travailler de près avec 04 organisations de femmes non membres, 13 organisations membres et à travers elles au moins 102 organisations dans la région de la Kara. RAFAD a enregistré des demandes d’informations sur l’adhésion au réseau.

L’équipe a donné des informations sur le terrain pour une plus grande mobilisation des femmes dans le réseau. Le Réseau des ONG de la Kara (RESOKA), partenaire technique de RAFAD a participé à toutes les étapes de la mise en œuvre du projet.

Le projet a été une opportunité pour RAFAD à travers les thématiques retenues de développer les modules sur le leadership féminin, le développement personnel, la gouvernance locale et la vie associative. Ces modules ont été d’une importance capitale pour l’engagement des femmes et leur participation à la gouvernance locale. Les restitutions et sensibilisations au niveau préfectoral ont permis d’élargir le champ d’intervention du projet et du réseau avec la participation d’un plus grand nombre d’organisations de femmes. La pertinence des modules et l’intérêt porté à ces modules par organisations non membres a conduit à des sollicitations pour que le réseau étende l’information à l’ensemble de leurs membres. Cette action a renforcé la visibilité du réseau dans la région comme un acteur de choix dans la promotion des droits de la femme.

Comme principales leçons apprises :

  • Les femmes ont besoin d’être motivées et encouragées pour sortir de leurs « coquilles » ou s’extérioriser et exprimer leur point de vue à tous les niveaux de la vie communautaire.
  • les modules sur le leadership et le développement personnel ont montré leur efficacité en tant qu’outils pour renforcer l’estime en soi et le déclic pour que les femmes s’extériorisent et fassent émerger leurs talents cachés.
  • L’implication des femmes dans les activités favorise leur participation
  • les associations de femmes membres et non membres du Réseau ont besoin de plus de séances d’informations, de formations et de sensibilisations. Pour expliquer pourquoi les femmes ne sont pas représentée au niveau des instances de prise de décision et la majorité d’entre elles sont sous informées, madame Jeanne du groupement Dissassoli de Bassar dit : « après la participation à une formation, que parfois toi-même tu as dépensé de ton argent pour y être , au retour lorsque tu invites les autres pour la restitution, elles ne participent pas pour expliquer par : « elle est allée ramasser des millions, elle nous utilise tout le temps à ses propres fins »

Ce projet nous a permis de comprendre qu’en dehors des stéréotypes, les femmes et les jeunes femmes surtout des six autres préfectures ont toujours pensées que le fait qu’elles ne soient pas suffisamment ou pas du tout instruite était la raison de leurs absences à des postes décisionnels et de leur non-implication dans la gestion des affaires de leurs cités. Mais à chaque fois et dans chaque préfecture, avant la fin de la sensibilisation elles se rendaient compte que la vraie raison c’est elles-mêmes et elles seules. Elles ont-elles même reconnues suite à nos causeries-débats que la vraie raison c’est le manque de confiance, en soit, le manque d’information, de formation, de renforcement de leurs capacités et leurs importances dans la gestion des affaires de leurs cités respectives. Pour finir toutes ces femmes et jeunes femmes se sont engagées à changer de façon de vivre, de faire et d’agir aussi bien dans leurs localités que dans leurs groupes ou associations.