TENONO: A la rencontre de Justine HOUNSANME participante à la formation

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Dans le cadre de ses programmes de renforcement de capacités, XOESE a lancé le 06 octobre la première session de la formation TENONO sur la résilience organisationnelle des ASSOCIATIONS et GROUPES DE FEMMES FRANCOPHONES. 

A mi-parcours, nous avons le retour d’expérience d’une des participantes, représentante de l’organisation Réseau des ONG et associations de Femmes contre la Féminisation du VIH SIDA (ROAFEM) agissant au Bénin, une organisation que nous soutenons depuis 2020. 

Qui êtes-vous ? 

Je m’appelle Docteur Justine HOUZANMÈ, Socio-anthropologue, coordinatrice du Réseau des ONG et associations de Femmes contre la Féminisation du VIH SIDA et les violences basées sur le genre (ROAFEM)   au Bénin. Nos cibles principales sont les femmes, les jeunes, les adolescents et les personnes vivant avec le handicap.

Pourquoi participez-vous à la formation TENONO ?

J’ai postulé en tant que coordinatrice, ensuite j’ai incité deux (02) autres collaboratrices à y postuler mais finalement je suis celle qui a été retenue.

J’ai participé à la formation premièrement  parce que le sujet de résilience était intéressant et que j’étais aussi la coordinatrice comme soulevé plus haut.

Quelles sont vos impressions par rapport à la formation ?

La formation déjà dans la forme est suffisamment fluide, la pédagogie est utilisée et on n’a pas du mal à suivre, les thèmes sont vraiment fluides. Des exercices qui permettent à toutes les participantes de pouvoir interagir sur la thématique de donner leur compréhension et leur point de vue sont effectives, ce qui est lié au processus de la formation.

Dans le fonds du contenu, ce sont des thématiques qui nous interpellent en tant que responsables de structure qui avons envie de voir pérenniser ces organisations auxquelles nous avons consacré beaucoup de notre temps. Ça nous permet d’avoir des astuces pour bien gérer le management, pour remettre des “gardes-fous” afin de permettre à notre structure de sortir des crises inhérentes pour le fonctionnement à la gestion des ressources (humaines, matérielles, financières. Bref, tout ce qui concerne l’organisation et tant qu’elle-même et son environnement institutionnel puisque ça parle des relations avec les autres, ça parle aussi de mobilisations des ressources qui se fera en allant vers d’autres personnes, d’autres structures et d’autres associations.

Quelles étaient vos attentes ?

La première attente est de savoir ce qu’on met dans résilience organisationnelle. Pour moi la résilience était liée à l’être physique et non aux organisations. Donc c’est d’abord la curiosité pour voir ce dont on parle réellement et cela a été satisfaisant car c’est notre quotidien mais nous ne mettons pas le mot et nous ne réagissons pas aussi toujours comme il se doit.

Est-ce que vous avez eu déjà à partager les acquis de cette formation à l’équipe et ou bien autour de vous ?

Oui, au sein de la structure il y a les réunions hebdomadaires de la coordination donc ce sont des moments privilégiés pour discuter de ce qui s’est passé dans la semaine et les acquis autour de la session et commencer par mettre en pratique ce qui a été fait. 

Depuis que vous avez commencé la formation, avez-vous remarqué un changement et/ou une différence, autrement dit un avant et un après dans votre structure. Si oui, pouvez-vous nous donner quelques exemples ?

Un avant oui. Parce que nous avons des “gardes-fous” qui ont expiré. Par exemple,  le plan stratégique et le manuel de procédure qui sont des documents de gardes fous qui permettent à la structure de se réajuster et avec cette formation la nécessité ou l’urgence c’est devenu même une priorité donc une planification a été faite. Nous comptons utiliser l’opportunité offerte avec le petit appui financier qui sanctionne la formation pour pouvoir disposer des ressources nécessaires pour faire ce travail qui est devenu prioritaire pour nous (c’est au niveau des “gardes-fous”).

En terme de management du personnel, c’est vrai qu’on dit un homme est mission des moyens donc on le fait et on suit un peu comment le collaborateur met en œuvre, mais avec la formation il nous a semblé important effectivement d’aller au cas par cas en terme de management en ce qui concerne les collaborateurs lorsque je confie une action, j’analyse le type de management que je dois appliquer à ce collaborateur ; ce n’était pas effective dans ma structure mais avec la session TENONO plus particulièrement à partir de la session 3 nous avons commencé par l’adapter dans le quotidien de notre structure.

Avez-vous eu des difficultés à participer à la formation et ensuite à mettre en pratique les acquis de la formation ?

Oui, la première session je l’avais raté parce que j’étais en mission et dans la zone de couverture il n’y avait pas d’internet. J’ai tiré leçon de cette expérience ce qui a fait que j’ai réaménagé mon agenda pour ne plus avoir de soucis de connexion à partir de la 2eme session. En ce qui concerne la mise en œuvre à l’intérieur de ma structure il n’y a pas eu de difficulté particulière car comme je l’avais dit à la fin de chaque semaine nous discutons des différentes thématiques débattues au cours de la session et on tire l’essentiel du coup il y a pas eu de soucis.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué pendant cette formation ?

Le passage de Kayissan Dominique Atayi, tout ce qu’elle a partagé avec nous, tout ce qu’elle représente elle-même on dirait que le thème de résilience lui colle à la peau en tant que personne et structure. De ses expériences personnelles, j’ai retenu trois grandes leçons : garder l’autorité, avoir la compétence, faire en sorte que ses collaborateurs ne soient pas mono tâches mais multitâches pour que l’absence de l’un n’entraîne pas le retard dans la réalisation des activités.

Votre mot de fin s’il vous plaît!

Le plus grand mot c’est une ligue pour XOESE pour nous avoir permis de mettre les noms sur ces différents aspects de la vie de nos associations et structures et pour nous avoir permis de noter ses astuces importantes pour que nos associations soit plus impactantes dans leur milieu et soit d’abord viables. Parce que la diversification des ressources par exemple, c’est pour nous permettre de vivre et d’atteindre nos objectifs.

Un grand merci à XOESE que je rassure que TENONO n’est pas une formation de plus pour ROAFEM mais que ce sont des connaissances importantes qui nous permettront d’aller vraiment de l’avant comme souhaité.