UAF Africa a organisé la deuxième édition de son festival, “Feminist Republik” du 28 au 30 novembre dernier. Ce sont plus de 500 féministes, activistes, militantes et bailleurs venu.e.s de 55 pays d’Afrique qui se sont retrouvé.e.s aux abords du très beau lac Naivasha au Kenya. Le thème développé pour cette édition était: “Concrétisation de Nos Rêves : Justice Réparatrice comme Pratique féministe”.
Ce cadre offrait un lieu propice pour l’expression des sentiments, la réflexion, l’affirmation de soi, le souvenir, la célébration, le deuil, la guérison, le changement, les activités et la mise en place de stratégies de guerison colletive.
Durant les 3 jours du festival, les féministes et militantes ont pu se retrouver et consolider leur pouvoir à travers des activités artistiques notamment la danse, les percussions, la peinture et la musique, le divertissement, le sport, la pratique de la guérison ( aromathérapie, thérapie de groupe et individuelle, etc.) et le partage d’expériences, de connaissances, de cultures et d’énergies.
En tant que fonds sœur, XOESE, le Fonds pour les Femmes Francophones a pris part à un tel évènement et a fait profiter deux (2) de ses récipiendaires à cette belle expérience qui leur a permis de découvrir des nouvelles façons de travailler, d’étendre leur réseau, de se connecter à de nouvelles énergies et surtout de renforcer leur pouvoir et amour en tant que militante.
Une des contributions majeures de XOESE au festival
Ce festival a été une occasion pour XOESE de brandir encore son slogan « Ensemble… Nous sommes plus fortes !! » au cours d’une session intitulée : “Le fonds pour les femmes et les féministes à l’honneur” qui portait sur les stratégies de vulgarisation de la prise en charge des défenseures des droits des femmes et la guérison collective féministe, XOESE a eu la chance de figurer parmi les panélistes.
Pauline Seguelas, responsable programme Subvention et Mobilisation de Ressources a dans ses propos insisté sur les deux principales stratégies de guérison collective proposées par XOESE, à savoir:
- la création d’espaces d’échanges et d’écoute sécurisés pour ces récipiendaires autour des préoccupations et priorités des organisations des femmes francophones, et
- le Forum Francophone de XOESE.
Ce dernier constitue l’activité phare du renforcement de synergie, qui propose un espace où les femmes, militantes, féministes peuvent se connecter, partager, découvrir différentes cultures et ainsi profiter des unes et des autres dans l’optique d’accéder à la guérison collective.
La prochaine édition est d’ailleurs prévue en novembre 2023 et elle s’annonce passionnante.
Comment avez-vous vécu cette expérience et comment allez-vous la partager ?
Miriam Bahaya N’simire, chargée de programme de l’organisation Focus Droits Et Accès-FDA,
“Prendre part à un événement de cette envergure a été l’opportunité pour nous d’embrasser des nouvelles cultures et pratiques du féminisme et surtout découvrir la guérison collective. En outre, nous avons pu nouer des liens avec d’autres organisations sœurs qui travaillent sur les mêmes thématiques que nous, partager nos expériences et recevoir d’elles et étendre notre réseau de bailleurs de fonds et c’est extrêmement important pour la continuation de nos activités.
Toutes ces connaissances que nous avons acquises, seront restituées dans nos équipes et deviendront des pratiques quotidiennes pour le bien-être collectif dans le milieu du travail.”
HESSI Pitalunani, Directrice Exécutive de Femme Plus Togo
“J’ai beaucoup aimé participer à cette grande rencontre féministe, j’ai appris des choses sur la guérison collective, le bien-être personnel et collectif et j’ai été marqué par la concentration des discussions autour du bien-être. Un aspect qui est souvent mis en retrait dans notre travail. Plusieurs fois nous sommes au front et prenons plus soin des autres et oubliant que si nous sommes mal portant ou malade, nous ne communiquerons que ça inconsciemment. Ainsi à mon retour, nous (le conseil d’administration, l’équipe et moi) allons développer toutes ces pratiques de guérison collective et justice réparatrice et en faire partie intégrante de nos habitudes quotidiennes dans notre travail.”
